Aller au contenu

Twenty-seven perspectives

Chorégraphie: Maud Le Pladec
Lumière: Eric Soyer
Pièce créée en 2018 lors du Festival Montperllier Danse

En s’emparant de la Symphonie inachevée de Schubert, Maud Le Pladec s’attelle à rendre visible l’invisible, à recomposer la partition, à orchestrer des variations musicales pour tenter d’achever ce chef-d’œuvre.
Twenty Seven Perspectives tire son titre d’un des premiers chantiers, 27 esquisses perceptives, de l’artiste Rémy Zaugg (1943-2005), également historien, théoricien et critique d’art. Zaugg a une obsession : décortiquer le voir. Enquêter inlassablement sur l’acte perceptif. Son premier chantier consiste à analyser une seule et même toile de Cézanne, La Maison du pendu (1873, Musée d’Orsay) et de noter ce qu’il y voit à travers 27 esquisses perceptives. Une opération qui durera cinq ans (1963-1968), témoignant de l’inépuisable réservoir du visible.

À l’instar de l’artiste Zaugg, Twenty Seven Perspectives propose de rendre visible l’invisible. Cette pièce chorégraphique travaille à partir d’une disparition : celle d’une oeuvre musicale majeure (classique) et support de création pour la danse. La ligne de force de la pièce repose sur un concept d’écriture bien particulier : l’œuvre musicale d’où émanent les règles de composition du mouvement, pour ne pas dire qui compose la danse, ne sera jamais révélée dans son originalité au plateau. Méthodiquement, objectivement, il s’agira d’analyser et de décortiquer cette musique de référence pour en dégager les déclinaisons, les perceptions, les variations chorégraphiques. Comme Zaugg l’a fait pour Cézanne, Twenty Seven Perspectives propose une méditation chorégraphique autour du chiffre 27, telles 27 mises en perspective d’une musique à travers les corps et l’espace. Pour ce faire, Maud Le Pladec n’hésite pas à réinventer sa propre écriture chorégraphique en une version volontairement épurée. Une symphonie chorégraphique à la construction mira (regarde ! en espagnol) -culeuse, qui fait entendre la musique et voir la danse autrement.

« Le temps s’étire sur cette symphonie distordue de manière grandiose, et Le Pladec réussit de plus en plus à créer la surprise, dans les solos comme dans les élans du groupe. »
26/01/2019 TELERAMA – E.B.

Choré gra phe