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Beach ball and bodies

Ayant grandi en Australie, la plage est un lieu de vie que Jozsef Trefeli connaît bien. S’écartant des images de cartes postales, il l’aborde ici comme espace de tous les fantasmes et de toutes les projections mentales.

“La nudité est une absence de vêtements qui ne manque pas d’effets”, écrivait Noctuel. Ici, effectivement, l’homme d’affaire cravaté se métamorphose en séduisant surfeur, la vendeuse de supermarché en pin-up… Certaines prérogatives sociales n’ont soudain plus cours et laissent place à la séduction, au culte du corps et l’attraction des peaux.

À contrario, les corps dénudés, livrés aux regards, accentuent la fragilité des êtres. Cette semi nudité qu’autorise la plage devient ainsi le vecteur d’une curieuse forme de travestissement, que permet justement l’absence de vêtement.

Lieu de socialisation à part entière, la plage est ainsi l’endroit où les groupes se forment et les rejets s’accentuent, conduisant à un étrange manège d’attirances et de répulsions.

Nul doute que József Trefeli abordera toutes ces thématiques avec le sens marqué du rythme qu’on lui connaît, son extrême aisance dans les compositions de groupe… Et une pointe de cynisme salvateur.

Choré gra phe